Ginkgo biloba

Qualifié de fossile vivant par Darwin, il est aujourd'hui le dernier représentant vivant de la famille des GINKGOACÉES qui comptait de nombreuses espèces à l'époque tertiaire. Sa quasi-disparition à l'état sauvage fait qu'il est difficile de déterminer avec certitude son pays d'origine, même si l'on s'accorde à lui attribuer les provinces chinoises du Yunnan et de Tcho-kiang

Le ginkgo biloba (prononcer ginko) fut introduit en Europe en 1730 et on le rencontre fréquemment dans les parcs d'Europe centrale et occidentale lorsque le sol est riche. Sa résistance aux maladies ainsi qu'à la pollution est telle qu'il fut le premier arbre à repousser à Hiroshima après la terrible destruction de la ville. C'est à New-York l'espèce la plus plantée le long des avenues de Manhattan où, dès qu'un arbre meurt, on le remplace presque systématiquement par un ginkgo.

Arbre dioïque, il est difficile de différencier le sexe chez les jeunes chez les jeunes individus, les arbres mâles ayant tendance à être plus élancés que les femelles qui sont davantage ramassées. La première floraison a rarement lieu avant 40 ans, les mâles bourgeonnant 2 à 3 semaines plus tôt que les femelles, la chute des feuilles suivant le même décalage.

On évitera en ville de planter des pieds femelles dont les fruits tombent à maturité en dégageant une odeur pestilentielle pour lui préférer des pieds mâles qui ne donnent pas de fruit.

L'origine de son surnom d'arbre aux 40 écus semble controversée et tient autant au prix auquel il fut acheté par un botaniste français à un homologue anglais qu'à son feuillage décoratif et ses feuilles originales par leur forme qui prennent une couleur jaune doré en automne avant qu'elles ne tombent.

Son bois de couleur claire et à grain fin est facile à travailler. Il a toujours servi à la construction des autels pour le culte bouddhiste, des petits articles d'ébénisterie ainsi que des ustensiles pour la cérémonie du thé au Japon.

Il est à noter que le ginko biloba est à classer dans les gymnospermes.